Le Rêve Américain
Prenons l'exemple des États-unis. Le plus grand désir
ici, le « rêve américain », est un désir
d'abondance et de liberté. Dominée par le rayon
d'idéalisme, la nature fondamentale de la personnalité
des États-unis s'exprime par la compétition. Elle
ne peut faire autrement car son idéalisme et son sens
de l'individualité accroissent son esprit de compétition.
Les pères pèlerins vinrent en Amérique pour
y trouver la liberté de culte. Ils découvrirent une
terre « où coulaient le lait et le miel ». Cela
répondait à leur rêve d'abondance, de richesse
matérielle, d'expansion, de pouvoir, à tout ce qui
était susceptible d'améliorer la vie des hommes sur
le plan physique. C'est ainsi qu'est né le rêve américain.
Pour construire cette nation, les premiers immigrants durent se
battre contre les Indiens à qui appartenait la terre et ils
les exterminèrent presque tous. Ils se servirent de leurs
fusils et, bien sûr, un bon fusil est plus efficace que le
meilleur des arcs. Il est plus rapide, plus meurtrier et, bien manié,
il est infaillible. La compétition est à la base de
toutes les activités de pionniers, et ce pays a été
arraché aux indiens par la force. Il est impossible de faire
œuvre de pionnier et de construire une nation sans se battre.
Mais cet esprit de compétition a perduré et il est
devenu la principale caractéristique de ce pays.
Le « cadeau » donné par l'Amérique au
monde entier, à travers ses films et par le pouvoir économique
qu'elle détient, est la compétition. Cette compétition
est l'aspect majeur de la vie américaine actuelle. Ce n'est
pas son seul aspect mais c'est le principal.
On enseigne la compétition aux
enfants américains dès leur plus jeune âge.
On les pousse à rivaliser les uns avec les autres, on les
conditionne dans ce sens. Ils ne sont pas les seuls, bien sûr.
Il en est de même en Europe et surtout au Japon. Les mères
n'accordent de louanges à leurs enfants que s'ils s'efforcent
d'être les meilleurs en classe. On leur apprend à accueillir
avec joie toute éventualité qui pourra améliorer
leurs « chances » dans la vie. Cet état d'esprit
commence à dominer notre vision de la vie et il s'est répandu
dans le monde entier. Le rêve américain est devenu
un rêve mondial d'abondance.
Ce rêve a ses racines dans l'avidité qui est elle-même
fondée sur la peur. Il s'exprime par la compétition
également basée sur la peur. Sans peur la compétition
ne peut exister. Supprimez la peur et à sa place vous avez
l'amour, la confiance, la foi, qualités dont la perte est
lourde de conséquences. Cette foi essentielle en la vie,
cette confiance de base, cet amour et cet esprit de bonne volonté
et de coopération sont innés en chacun de nous mais
si, au lieu d'être encouragés par nos parents, ils
sont remplacés par la crainte, le mécanisme de la
compétition s'installe dans la conscience.
Certaines nations sont incapables de se passer de la compétition.
Les États-unis ont une influence sur la manière de
vivre du reste du monde et c'est un grave problème. Cette
influence se propage par la radio, la télévision et
le cinéma. Les films américains jouent dans le monde
entier un rôle pédagogique considérable. Ils
sont largement diffusés, dans les pays développés
comme dans ceux en développement. Les États-unis font
de bons et de mauvais films, mais avant tout des films qui présentent
un certain modèle de vie. Ils apprennent au reste du monde
comment vivre dans la crainte et comment surmonter cette crainte
grâce à la compétition : si vous êtes
compétitif, vous pouvez surmonter la peur. Vous gagnez, vous
accroissez vos biens, vous vivez dans l'abondance, de manière
à avoir un édredon pour vous protéger
des forces qui vous font peur. Les Américains en particulier
ont, d'une manière générale, accepté
cette vision aberrante des choses. Ils veulent la liberté
mais ils créent des institutions qui leur refusent cette
liberté même qu'ils sont supposés vouloir et
protéger. Ils réunissent de vastes armées pour
protéger leur manière de vivre. J'aime l'Amérique
et les Américains. Mais votre devise : « American Way
of Life » n'a rien à voir avec la liberté, elle
n'a rien à voir avec la justice et la coopération.
Elle est fondée sur la compétition.
Les Américains sont particulièrement doués
pour la compétition parce qu'elle est partie intégrante
de leur vie, que ce soit dans le domaine des affaires ou dans celui
de la guerre par exemple. Et, s'ils ne peuvent s'y livrer ouvertement,
ils le font en cachette, par l'intermédiaire de la CIA. Quel
est le rôle de la CIA à votre avis ? C'est d'entrer
en compétition avec les autres pays sans en avoir l'air,
parce que ce n'est pas très fair play de se débarrasser
de gouvernements démocratiquement élus. La CIA
est là pour faire la sale besogne.
Je m'en prends aux États-unis, mais ce n'est pas réellement
mon intention. J'essaie de mettre l'accent sur la principale source
de compétition, mais cet état de fait s'est répandu
partout et menace aujourd’hui l’existence même
du monde Si nous ne renonçons pas à la compétition,
nous détruirons le monde. C'est l'évidence même.
Les hommes doivent comprendre qu'ils sont interdépendants,
frères et sœurs d'une humanité une, et que cette
humanité est une force qui a un rôle à jouer
dans le monde et doit obéir à certaines règles.
Ces règles sont innées au niveau de l'âme. Lorsque
nous nous exprimons sur le plan de l'âme nous obéissons
à ces règles.
Nous devons absolument coopérer. Que ce soit dans le domaine
politique ou dans le domaine économique, il n'existe aucune
nation au monde, pas même la plus grande, qui puisse survivre
seule. Les États-unis ont une dette nationale d'environ 30
000 milliards de dollars, dont 25 % est garantie par le Japon. Si
le Japon retirait ses investissements des États-unis,
25 % de cette dette nationale ne serait plus garantie. Il vous faudrait
trouver l'argent ailleurs ou voir votre économie s'écrouler.
Cet effondrement serait inévitable.
Une telle situation est le résultat d'une conception du
monde totalement erronée de la part des gouvernements successifs
de ce pays. Le monde est différent de ce qu'ils ont imaginé.
Ils l'ont vu, en fait, comme un vaste terrain où l'on pouvait
se livrer au jeu du pouvoir et où les plus forts auraient
le maximum de contrôle sur les règles du jeu. Pendant
des siècles, les autres pays ne se sont guère intéressés
à ce genre de jeu, que ce soit en Europe ou, qui plus est,
en Asie. Pendant des milliers d'années, la Chine a été
déchirée par les conflits qui ont opposé des
seigneurs de la guerre, et il en fut de même au Japon.
Les États-unis, étant un pays neuf, n'ont pas connu
de luttes internes similaires. C'est tout à fait inhabituel
pour un pays aussi vaste que le vôtre. Vous avez connu la
guerre d’indépendance et la guerre de Sécession
entre le Nord et le Sud. Ce fut une manière rapide (même
si cela a semblé long sur le moment), de mettre en place
les éléments constitutifs de l'histoire moderne.
Je suis certain que bon nombre de personnes dans ce pays souffrent
encore des conséquences de la guerre de Sécession,
mais cette guerre a permis la libération des esclaves noirs.
La guerre a du bon et du mauvais. Certaines guerres sont justes,
d'autres totalement injustes.
Ce que nous attendons, si nous nous référons à
ce qu'a affirmé le Maître Djwhal Khul par l'intermédiaire
d'Alice Bailey, c'est la manifestation du 2e rayon d'Amour de l'âme
des États-unis. Lorsque cet aspect se manifestera, il débarrassera
le monde de la compétition. Jusqu'à présent,
c'est l'aspect de sa personnalité qui s'est largement manifesté,
par son avidité, sa présomption et sa lourdeur, sa
facilité à imposer la loi, son puissant esprit de
compétition venant de l'énergie du 6e rayon. Ce rayon
procure la facilité de galvaniser ses forces au maximum
pour obtenir ce que l'on convoite. Le principe du désir agit
à travers lui et, si tel n'était pas le cas, la perte
serait grande, bien sûr, pour le monde. Au cours des deux
mille ans qui viennent de s'écouler, ce 6e rayon a dominé
l'humanité. Il est l'héritage de l'ère des
Poissons et il est focalisé sur les aspects les plus nouveaux
de l'humanité.
Les États-unis incarnent un aspect récent du plan
d'évolution pour la planète. L'Amérique,
c'est l'Europe transportée au-delà des mers,
des petits morceaux d'Europe : un peu d'Allemagne, d'Italie, de
Grande-Bretagne, de Pologne, de Suède, etc. Ces fragments
ont été transplantés et mélangés
les uns aux autres. Les États-unis sont le résultat
de cette expérience menée par la Hiérarchie.
Les peuples d'Europe et des États-unis représentent
la cinquième sous-race de la cinquième race racine,
la race racine aryenne. Ce pays manifeste la dernière phase,
la dernière expression du développement de l'humanité,
depuis la première sous-race de la première race jusqu'à
la cinquième sous-race de la cinquième race. De cette
cinquième sous-race émergent maintenant, et il
en sera ainsi durant une longue période dans le futur, ceux
qui deviendront la sixième sous-race de la cinquième
race. On les rencontrera en Europe et surtout aux États-unis.
Un nouvel être humain est créé à
partir du mélange de populations. Au cœur des tensions,
naissent les possibilités permettant l'émergence de
l'intuition, qualité de l'âme.
Texte tiré et adapté du livre :
( L’art de la Coopération)
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